Des salariés de PDVSA inculpés par le département de la Justice américain pour corruption et blanchiment d’argent

Le 12 février, le département de la Justice américain (DOJ) a annoncé des poursuites contre cinq anciens employés de Petróleos de Venezuela SA (PDVSA) – une société énergétique publique vénézuélienne – pour leurs rôles présumés dans une opération de blanchiment d’argent et de corruption visant à obtenir des contrats avec l’entreprise publique. Selon l’acte d’accusation, les individus mis en cause sont accusés d’avoir sollicité des pots-de vin en échange de l’obtention de contrats avec un agent de l’entreprise publique puis d’avoir blanchi les fonds dans le cadre d’un réseau international dans plusieurs pays, dont la Suisse.

Quatre d’entre eux avaient été arrêtés en Espagne en octobre dernier à la demande des autorités américaines. Un des accusés a été extradé aux Etats-Unis tandis que 3 autres restent en détention en Espagne et qu’un dernier est toujours en fuite.

Crédit Suisse fait l’objet d’une enquête sur ses pratiques d’embauche

Le 14 février, la banque Crédit Suisse a annoncé qu’elle faisait l’objet d’une enquête aux États-Unis  concernant ses pratiques d’embauche dans la région Asie Pacifique. En particulier, Crédit Suisse a indiqué qu’il avait répondu à des demandes du département de la Justice américain et de la Securities and Exchange Commission visant à déterminer si la banque avait embauché des personnes recommandées par des agences gouvernementales ou des entités publiques en échange de contrats d’investissement et/ou d’autorisations réglementaires – ce qui pourrait potentiellement constituer une violation du FCPA –.

Crédit Suisse a déclaré coopérer avec les autorités. La banque JP Morgan avait déjà été condamnée en novembre 2016 à une amende de 264 millions de dollars pour des pratiques d’embauche similaires. D’autres banques, dont notamment HSBC, ont également été contactées par les autorités américaines à ce sujet.

Le Président du Groupe Lotte et Choi Soon-sil, l’amie de l’ancienne présidente, condamnés à des peines de prison pour des faits de corruption

Le 13 février, le Tribunal du district central de Séoul a condamné Shin Dong-bin, le président du groupe Lotte, à deux ans et demi de prison pour des faits de corruption dans le cadre d’un vaste scandale qui avait conduit à la destitution de l’ancienne présidente.

Les juges ont considéré que Shin Dong-bin avait offert 7 milliards de wons (6,5 millions de dollars) en pots-de-vin à l’ancienne présidente en échange de faveurs, notamment l’octroi d’une licence pour ouvrir une boutique duty free (voir notre Newsletter du 24/04/2017). Le même jour, Choi Soon-sil – une amie proche de l’ancienne présidente Park Geun-hye – a été condamnée à 20 ans de prison pour corruption, abus de pouvoir et ingérence dans les décisions gouvernementales. Elle était accusée d’avoir tiré profit de ses liens personnels avec l’ancienne chef de l’État pour contraindre des grands groupes – dont Samsung et Lotte – à verser des fonds à des fondations sous son contrôle (voir notre Newsletter du 18/12/2017).